24 janvier 2022
Voilà le temps des résolutions! Selon Grand-Papa PierreJ’ai souvenance d’une époque où le Jour de l‘An était l’occasion de prendre des « résolutions », c’est-à-dire, se poser des questions sur notre vie passée et future et émettre des intentions plus ou moins avouées destinées à casser des « mauvaises habitudes » ou encore d’en acquérir des bonnes. Quoi de plus louable que de vouloir améliorer sa vie, ainsi que nos relations avec nos proches?
Comme on le sait, les humains fonctionnent beaucoup par habitudes; la Vie est ainsi plus facile puisque cela nous permet d’agir sans trop réfléchir. Par contre, il arrive que des habitudes plus ou moins bénéfiques s’installent dans nos vies. Et « le temps des résolutions » est peut-être l’occasion de simplement se questionner sur la qualité des habitudes qui nous animent tout au long de l’année.
Aujourd’hui, il me semble qu’on ne parle plus de résolutions du Jour de l’An; elles semblent avoir perdu de leur intérêt, invoquant que la plupart des gens ne les tenaient pas et, avouons-le, que nous avons bien d’autres choses à faire que de se questionner sur nos habitudes. Reconnaissons qu’elles nous maintiennent dans une sorte de confort, celui de s’accommoder des inconvénients de nos habitudes plutôt que de les changer. Ce concept de « résistance au changement » est d’ailleurs bien connu chez l’être humain. Et les années se succèdent à vivre un peu à la merci des évènements et de nos habitudes comme si nous n’avions que très peu de contrôle de notre vie.
Heureusement, nous vivons sur cette merveilleuse Terre, elle-même soumise à ses cycles astronomiques qui, non seulement y rendent la vie possible mais aussi modulent tout ce qui vit au rythme de ses jours et de ses saisons. L’humanité n’y échappe pas et, depuis la nuit des temps, nos sociétés sont assujetties à ces cycles: le jour et la nuit, les 7 jours de la semaine, les 12 mois de l’année; et ça recommence à cette date du 1er janvier tel que décrété par notre société occidentale. Et quand ça recommence, cela pourrait nous rappeler « la chance » qu’on a de faire du Jour de l’An « le premier jour du reste de notre vie ». Cela fait penser au film « Le jour de la marmotte » alors que l’acteur principal, au caractère particulièrement égocentrique, se devait de recommencer ses journées jusqu’à ce qu’il comprenne qu’on lui avait donné « la chance » de se corriger et de redonner un sens à sa vie.
Je nous invite donc à embarquer dans cette notion de recommencement, de faire du 1er janvier le bon moment pour prendre conscience et même de me questionner sur ma façon de vivre, en toute simplicité et bienveillance à mon égard. C’est le bon moment aussi d’apprécier tout ce que j’ai connu de bon durant l’année qui s’achève en vue d’une année qui aurait le potentiel d’être encore meilleure.
Pour demeurer dans le cadre de cette chronique, tenons-nous en à la vie familiale en faisant la revue de ce que nous avons le plus apprécié de notre famille durant la dernière année : les anniversaires, les succès scolaires ou au travail, les bonnes conversations, des réalisations particulières, des apprentissages marquants, des nouvelles amitiés, des défis bien accomplis, etc. Je laisse le soin au lecteur de passer en revue les situations et les évènements qu’il a particulièrement appréciés. Ces appréciations peuvent nous inspirer pour recréer des moments que nous apprécierons durant la prochaine année.
De la même manière, explorons les situations et les évènements plutôt problématiques, ainsi que les irritants qui ont nuit au bon fonctionnement de la famille : des sujets de discussions inabordables parce que « trop » émotifs, des chicanes non résolues, des problèmes de santé, des tâches ménagères mal réparties, des réactions inappropriées, des frustrations latentes, des repas critiqués pour leur goût ou pour leurs valeurs nutritives, etc. Je laisse le soin au lecteur de passer en revue ces situations et évènements qu’il a vécus comme un fardeau pour la famille.
Il s’agit simplement de prendre conscience de tout ça : l’appréciation et le fardeau. Ensuite, d’en accepter l’entière responsabilité, sans blâmer qui que ce soit. Dès lors, vous pourriez, sous forme de « résolutions », élaborer les « bonnes » habitudes qui encourageraient les éléments d’appréciation; et éliminer quelques « mauvaises » habitudes qui alimentent les éléments du fardeau, pour ainsi profiter d’une bonne et heureuse Nouvelle Année et, peut-être même, une année portant le défi d’être encore meilleure! Ce que je vous souhaite de tout cœur!
Grand-Papa Pierre.