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9 décembre 2024

Les conflits et la famille… Ce qu’en pense Grand-Papa Pierre.

La famille s’apparente, comme on le sait, à une cellule de la société; ainsi, on peut voir l’ensemble des familles comme le tissu de base de cette société. Par contre, ce que je trouve quelque peu préoccupant, selon mon expérience et mes observations, c’est de constater comment nos sociétés sont imprégnées depuis longtemps d’une sorte de mentalité de conflits, devenue pratiquement comme une réalité normale de la vie :  on parle de grèves, de lock-out, de burn-out, de négociations houleuses entre employeurs et employés, d’allégations de toutes sortes, etc. Et on en rajoute même dans nos divertissements avec des téléromans dont la popularité est essentiellement proportionnelle à l’intensité des conflits qu’on y présente. Sans oublier les confrontations sportives et politiques de partisans aguerris, ainsi que les attaques plus ou moins virulentes des réseaux sociaux. À plus haut niveau, cette propension aux conflits affecte même la géopolitique créant ainsi des tensions diplomatiques, économiques et même des guerres!

En plus, les médias d’informations en font pratiquement l’essentiel de leur programmation, sachant bien que c’est le genre d’information garantissant une bonne cote d’écoute, comme si cette mentalité de conflits se devait de faire partie de nos actualités quotidiennes les plus intéressantes.

Encore plus : l’histoire telle qu’enseignée, nous réfère le plus souvent aux guerres, aux conquêtes, aux révolutions, aux envahissements, aux crises, aux assassinats, aux dictatures, etc., comme étant l’essentiel de l’évolution de l’humanité.

Et nos familles, dans tout ça? C’est-à-dire, les parents et les enfants en plus d’en subir l’influence, sont parfois directement concernés par certains de ces conflits : stress au travail, précarité du revenu, études retardées, accès réduits aux soins de santé, tensions entre conjoints ou parents-enfants; parfois, même la famille élargie en est affectée par des polarisations irréconciliables des opinions, etc. On comprend que cela puisse créer des situations de violences, d’abus et de drames familiaux.

Je t’invite à prendre conscience de ton expérience personnelle concernant des conflits que tu as vécus ou que tu vis présentement. Quelles sont les émotions et les conséquences générées par une situation de conflits? Colère, humiliation, vulnérabilité, peur, vengeance, culpabilité, séparation, abandon?

Certains diront que les conflits font partie de la grande aventure humaine à laquelle nous participons tous, avec des conséquences psychologiques et matérielles parfois désastreuses. C’est simplement La Vie! Et c’est pour cela qu’il faut être fort!

Avant d’accepter pareil énoncé, je crois que, pour tous les dommages que causent les conflits dans le monde, la question se pose et mérite réflexions! Loin de moi la prétention d’énoncer la formule magique qui éliminera tous les conflits sur Terre. Simplement y réfléchir et voir comment je pourrais au moins adoucir ma vie en harmonisant mes relations dans ma famille et dans mon entourage.

Selon moi, la véritable force n’est pas celle capable d’écraser brutalement l’adversaire, celle-là même qui n’engendre que rancœur, vengeance, escalade de violence.

La véritable force c’est celle douée d’intelligence capable d’aborder les conflits de façon responsable pour les transformer en situations unifiées et harmonieuses pour tous ceux qui sont concernés et en faire une expérience durable de confiance mutuelle.

À bien y penser, cette grande aventure humaine comporte également de grands accomplissements, basés sur la collaboration et la bienveillance, et qui ont produit des développements sociaux et technologiques sans précédent dans notre histoire. C’est donc dire que l’être humain a cette capacité, dans certaines conditions, de vivre en harmonie avec ses pairs.

À mon niveau, il peut être difficile de régler les conflits du Monde. D’ailleurs, jusqu’à maintenant, personne, aussi brillant soit-il, n’a réussi à simplement éliminer les guerres, lesquelles sont pourtant les plus destructives de toutes les formes de conflits, tant du point de vue humain que de l’environnement.

Par contre, à mon niveau, il y a ma famille! On peut la voir comme une constellation, telle que décrite dans une approche thérapeutique par Bert Hellinger, Constellations familiales. Ce mot évoque tout de même une belle image : chacun est une étoile faisant partie intégrante d’un ensemble d’étoiles ayant son identité. Une belle image pour Noël qui approche! Chaque membre y a sa place légitime, avec ses droits, ses responsabilités, ainsi qu’un encadrement supportant.

Je protège ma famille. Elle baigne dans une société de conflits de toutes sortes. Que tous les conflits extérieurs demeurent à l’extérieur! On délaisse toutes ces actualités et ces téléromans dramatiques qui, reconnaissons-le, ne sont d’aucune inspiration valable pour des relations harmonieuses. Également, une utilisation judicieuse et éclairée des réseaux sociaux se doit d’être mise en place.

Simplement que l’amour qui règne dans ma famille en fasse un château fort, un lieu harmonieux, sûr, pacifique, comme une oasis de ressourcement pour retrouver nos énergies nécessaires aux études ou au travail; où on y apprend l’intelligence pour aborder les conflits de façon responsable. On sait très bien que sur une base de bonne foi et du véritable désir d’une vie heureuse ensemble, il y a des attitudes et des comportements qui favorisent la bonne entente, la paix, la prospérité, une bonne santé physique et mentale, une vie heureuse et de bonnes relations avec les autres. Nous en avons tous les capacités, au moins celles de développer les compétences nécessaires.

Les victimes et les dominateurs n’y ont pas leur place…! Les parents deviennent des exemples rayonnants des meilleures attitudes et comportements pour inspirer l’harmonie. On calme les peurs et les jugements. Si un conflit se pointe dans la famille, on le définit en termes des besoins qui ne sont pas comblés et non en imposant des solutions qui ne créent que frustrations. On s’exprime librement en parlant au « Je », sans accusations. On apprend à écouter vraiment ce que l’autre vit comme émotions et besoins, sans jugements. On développe le réflexe d’apprécier ce que chacun est et fait.

Suite à ces quelques réflexions, on pourrait peut-être s’imaginer un tissu social formé de toutes ces familles qui porteraient en elles les meilleures attitudes et comportements menant à la paix. Avec le Temps des Fêtes qui s’annonce, voilà bien l’occasion de faire que nos familles rayonnent d’une paix plus que familiale mais universelle pour créer cette masse critique capable de calmer tous les conflits du Monde!

Que « Joyeux Noël » veuille dire aussi : « Enfin! On est capable de bien vivre joyeusement ensemble! »

Voilà le grand souhait de Grand-Papa Pierre.

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