30 janvier 2023

En cette fin de janvier, te voilà sans doute, comme la plupart des gens, bien enclenché dans la nouvelle année, content que la période des Fêtes soit maintenant loin derrière, en te trouvant chanceux d’avoir survécu à cette fameuse frénésie annuelle pratiquement incontournable? Je me permets d’en faire un bref rappel, non pas pour évoquer le stress d’un moment intense, mais simplement pour y réfléchir à tête reposée et peut-être nous en inspirer et concrétiser les nombreux souhaits de « Bonne et heureuse Année » qui ont été exprimés.

En tant que parents et enfants, la réflexion en vaut la peine puisque c’est une période durant laquelle les familles sont particulièrement sollicitées en termes de rassemblements et de cadeaux.

En tant que Grand-Père et comme la plupart des Grands-Pères, j’ai vécu plus de périodes des Fêtes que la moyenne des gens, assez pour voir même une sorte d’évolution dans l’aspect traditionnel de cet évènement. Et c’est peut-être qu’avec les années, ces Temps des Fêtes finissent par m’imprégner de bienveillance à l’égard des familles quand je pense à tous les cadeaux qui se sont offerts, à tous ces rassemblements qui ont eu lieu, d’année en année.

La période des Fêtes, ce n’est pas rien; c’est une période complexe mêlée de conventions sociales, de traditions familiales, de consumérisme et d’extravagances. À voir l’achalandage et les décorations dans les magasins et dans les rues, les publicités dans les médias, le monde magique créé de toutes pièces avec un Père Noël bien identifié de son costume et de son rire; sans oublier ses acolytes que sont la Fée des étoiles, les lutins, les rennes et le traineau, la distribution des cadeaux, etc. On sent que la vie change de rythme, alors que des valeurs et des émotions osent s’affirmer; la Guignolée, les conducteurs Nez-Rouge, etc. pour encourager la joie, la solidarité et l’abondance.

De nouvelles préoccupations émergent : compte-tenu des budgets et des disponibilités, on planifie des visites et des achats de cadeaux pour contenter le plus de monde possible. Heureusement, on a osé alléger les contraintes de la tradition pour mieux accommoder les nouvelles réalités des familles, notamment :  des parents et des enfants maintenant éparpillés un peu partout à des distances parfois considérables, surtout en cette période où la température pose des risques non négligeables; des familles recomposées dont les disponibilités sont parfois difficiles à arrimer; des valeurs religieuses assouplies et parfois même résolument évacuées.

Qu’à cela ne tienne! On trouve encore le moyen de se voir, que ce soit en virtuel, en différé ou en présentiel! Et qui plus est; on envoie même des cadeaux par la poste!

Et il y a cette fameuse « ✨ Magie de Noël ✨ », surtout au regard des jeunes enfants, avec un nombre de cadeaux parfois à la limite de leur capacité d’émerveillement que même la Tradition et certains budgets n’oseraient offrir.

Les repas de Fêtes se veulent particulièrement copieux et les « bonnes résolutions » alimentaires sont généralement mises de côté durant cette période.

Reconnaissons tout de même que c’est « ben l’fun » de retrouver les parents et les amis dans cette ambiance aussi festive où l’amour s’exprime plus confortablement que de coutume (parfois avec l’aide d’un petit verre). D’ailleurs, il y a des parents et amis qu’on ne voit qu’au Temps des Fêtes ou des enterrements. C’est l’occasion, parfois, de régler certaines chicanes, ou même d’en créer d’autres lorsque des propos sont maladroitement exprimés … C’est comme le point chaud du bouillonnement des sentiments humains.

Je pense que tout l’argent, toute l’énergie et toutes les opportunités qui sont déployés dans cette courte période mériteraient justement qu’on s’y arrête.  Non pas comme une période à oublier, pressés que nous sommes de replonger dans nos routines; mais comme une période où l’amour humain s’est manifesté tant bien que mal.

En quoi les personnes rencontrées m’ont enrichi ? Quels sont les nouveaux liens que je pourrais recréer durant l’année? Qu’est-ce que j’ai appris de moi à l’égard de ma famille et de mes amis dans ce tumulte du temps des Fêtes? À toi d’en faire ta propre introspection.

Et plus particulièrement, il y a les cadeaux que mes enfants ont reçus, ces cadeaux donnés, bien sûr, comme une preuve qu’on les aime dans l’espoir qu’ils y trouveront beaucoup de plaisir et peut-être une certaine reconnaissance, au moins pour un bon moment. Ces cadeaux, ne sont-ils pas des occasions de passer plus de temps avec nos enfants à les accompagner dans la découverte de ces nouveaux jouets? Les enfants aiment tellement qu’on passe du temps avec eux pour découvrir la Vie…

La période des Fêtes peut n’être qu’un produit de consommation dicté par des conventions sociales, comme tant d’autres produits de consommation. Mais sachons reconnaître qu’au-delà de cette consommation et de ces conventions sociales, il y a eu des milliers de « Joyeux Noël » et de « Bonne Année » et de beaux becs et de belles accolades et de bonnes poignées de mains et de bons repas copieux préparés généreusement. Sachons reconnaître la valeur de cette chaleur humaine pour que la Nouvelle Année en soit une d’appréciation, de générosité, d’initiatives de communications, ainsi que de toutes les bonnes choses qui font que la Vie mérite d’être vécue heureuse.

Et si le bouillonnement du Temps des Fêtes t’inspirait comme coup d’envoi pour prendre ta vie en main et en faire une « Bonne et Heureuse Année »? Allez! C’est ma façon de t’en souhaiter une Bonne et Heureuse!

✨ ✨ ✨

Grand-Papa Pierre.

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